YELEMA : Le geste de classe de Moussa Mara !

YELEMA : Le geste de classe de Moussa Mara !

30 décembre 2020 0 Par Mali Scoop

L’innovation politique est très rare en Afrique. Surtout en Afrique francophone. Le Mali vient de franchir le seuil de tout entendement dans ce domaine. C’est à la faveur du 3e congrès ordinaire du parti YELEMA, déroulé, le samedi 12 décembre 2020, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Congrès à l’issue duquel Moussa Mara a une fois de plus démontré qu’il est un Homme de vision, d’esprit résolument tourné vers l’avenir mais agissant à l’image de l’ancien Guide libyen, El Mouammar Kadhafi. Le sacerdoce du parti de changement a été démontré au grand jour.

Moussa Mara n’est plus l’Homme absolu et irremplaçable de son parti. Visiblement plus malin et plus rusé, il a pris le bon côté des choses pour mieux devenir l’homme dont il faut rechercher les qualités. En fait, il a su démontrer aux yeux de l’opinion nationale que la grande défection que vient de subir récemment son parti n’est qu’une manœuvre de la part de ses adversaires politiques pour essayer de salir son nom. Lui, Moussa Mara, il n’est point obnubilé par le pouvoir. Du coup, il a réussi son coup médiatique. De par le monde et dans certaines chancelleries internationales, il est félicité et courtisé pour les futures élections présidentielles et législatives. A défaut de devenir Président de la République en 2021, il peut prétendre être Président de l’Assemblée Nationale.
Avec ce geste très marquant tant au plan politique que diplomatique, la rareté de l’Homme devient de plus en plus remarquable. Ses prises de positions et ses actes sur la scène politique nationale fait de lui un cas singulier dans un grand pluriel de foire à la dinde où les hommes politiques se vendent au plus offrant ou à vil prix. Sans rentrer dans l’ossature de son parti, le Yéléma (le changement en langue française), adopte le changement dans son essence et son efficience. Un parti servant d’une véritable école où beaucoup viennent s’imprégner des réalités scientifiques de la chose politique et repartent pour devenir des candidats sous d’autres cieux lors des échéances électorales.

Se remobiliser de nouveau pour l’avenir

Dans la course au pouvoir, en particulier pour la magistrature suprême du pays, Moussa Mara est déjà en bonne posture pour se tailler une place de choix dans la conquête des voix. L’appui dont il peut avoir besoin est une bonne alliance lui permettant de secouer les autres partis politiques et réconforter ses stratégies pour 2021. L’Homme a fait ce que les autres Acteurs politiques plus anciens sur le terrain que lui ne font plus depuis des décennies. Il les a montré qu’un parti ne doit pas être la propriété privée d’un seul individu mais une continuité tel un Etat ; car, c’est pour réussir à participer à la conquête du pouvoir.
Le 3e congrès du parti était une occasion pour Yéléma de faire le point sur les acquis, les échecs et prendre des mesures correctives nécessaires pour faire avancer le parti en ces temps de troubles. Occasion pour Moussa Mara de lancer une bombe qui retentira pendant des décennies et dont personne ne s’attendrait. Il a refusé d’être le Président Exécutif du parti mais aussi le Président d’honneur et dit préférer devenir un simple militant pour ne pas influencer sur les grandes décisions du parti. Il affirme que personne n’est indispensable. Ni lui et encore moins un autre. Il parachève ses dits en affirmant que le cimetière est rempli des personnes qui se croyaient indispensables. C’est l’agonie dans les autres états-majors des partis politiques alliés et adversaires. L’URD, l’ADEMA, le RPM, la CODEM, l’ASMA, le CNID et tant d’autres formations qui étaient toutes là se posent certainement des questions sordides sur ce que veut faire cet Homme qui devient un véritable trouble-fête et qui crée une instabilité certainement fatal chez eux. Ce qui permet d’imaginer que Moussa Mara, au plan politique, c’est un Leader, un Guide qui sait faire savoir quelque chose sans le dire. Il est à l’image de Kadhafi de la Lybie qui dit ne pas être un Président et qu’il n’est qu’un simple Guide. Cela, durant toute sa vie passée à la tête de son pays. Pour certains Observateurs avertis et Analystes politiques nationaux et internationaux, il faut être grand d’esprit pour faire une telle innovation à un moment critique de la vie de sa nation au plan sociopolitique. Depuis son élection en tant que Député, Moussa Mara multiplie les stratégies pour la création d’emplois. D’ailleurs, c’est l’un de ses points forts même si cela reste peu connu. De succès en succès, il sert de modèle dont beaucoup de jeunes de son parti et du Mali en général veulent s’inspirer pour atteindre leurs objectifs dans la vie professionnelle et politique.
Par cet acte, l’Homme vient de rentrer dans l’histoire du Mali de façon générale et de la vie politique nationale en particulier.
Selon les personnes interviewées, qu’elles soient membres de son parti ou non, si c’était dans d’autres pays, le nom et l’œuvre de Moussa Mara seront désormais inscrits en lettres d’or dans les annales de l’Histoire du processus démocratique en cours. Mais le Mali a ses réalités et ses spécificités.
Boncane Maiga