Transition au Mali: Le gigantesque chantier qui attend le nouveau PM !

Transition au Mali: Le gigantesque chantier qui attend le nouveau PM !

9 octobre 2020 0 Par Mali Scoop

Il reste encore dix-huit mois, mais déjà, certaines personnes commencent à torpiller le tout nouveau Premier ministre de la transition, Moctar Ouane. Des anciens rapports du BVG ont été sorti du tiroir pour ‘’allumer’’le nouveau patron de la primature, des dits et des non-dits commencent petit à petit à faire surface pour déstabiliser ce dernier qui a la lourde tâche de sortir le pays de l’ornière.
A peine designer Premier Ministre, Moctar Ouane a des adversaires qui semblent déterminer à lui rendre la tâche impossible. Leur stratégie est claire et consiste à le discréditer afin que les populations disent qu’il est loin d’être la personne idéale pour conduire cette transition. Ils veulent aussi le désorienter et créer le doute psychologue dans sa conscience et braquer les populations contre lui. Rien de surprenant car cette façon de détruire les dirigeants n’a guère commencé avec ce nouveau PM.
On se rappelle d’ailleurs du président de la transition en 2012, Dioncounda Traoré, qui a frôlé la mort suite à l’agression, sinon la tentative d’assassinat dont il a été victime au palais présidentiel. La venue d’IBK était en 2013 perçue comme une bénédiction divine. Sept ans après, il était dans l’obligation de remettre le pouvoir aux militaires car il n’a jamais eu le temps de se concentrer sur l’essentiel même.
Avec la situation actuelle du pays, si la volonté de tous est de voir le pays sortir de l’impasse, il y a lieu de laisser ceux qui ont été choisis d’une manière ou d’une autre à se mettre au travail. Le président, le vice-président, le PM et les autres ont suffisamment à faire. Le moindre déséquilibre peut faire tomber le Mali . C’est dire à quel point les autorités de la transition n’auront pas de répit car la tâche est tellement ardue et la pression de l’organisation sous régionale, la CEDEAO, est un châtiment supplémentaire à supporter bon gré mal gré.
En début de semaine, l’organisation a émis des réserves sur certains aspects de fond et de forme sur la transition et certains de ses membres clés. Elle pense qu’il y’a plusieurs zones d’ombre dans la gestion de cette transition et pose trois(3) conditions pour la levée des sanctions: la clarification du rôle du vice-président, la libération des détenus politiques et la dissolution pure et simple du CNSP. Peut-être qu’elle a oublié qu’après l’effort, C’est le confort et Assimi Goita et les siens semblent être dans cette logique . Peut-être aussi pour ce dernier, le Mali vient en second position par rapport à ses intérêts personnels. La seule réalité qui saute aux yeux de tous est qu’il y a des urgences.
La première urgence pour le nouveau PM est la nécessité de libérer le Mali du joug de la CEDEAO qui lui impose un embargo injuste et illégal depuis le 20 août. Le PM, sa réputation de diplomate chevronné et clairvoyant doit permettre d’affranchir rapidement de ce « diktat inhumain, sans la moindre base juridique », comme le disait un citoyen. Le régime des sanctions de la CEDEAO est clair. Nulle part, il ne prévoit des pénalités économiques, commerciales et financières, encore moins une fermeture totale des frontières. Un autre analyste affirme de son côté que l’ingérence outrancière de cette organisation dans les affaires intérieures du Mali est tout simplement aberrante et insultante. Selon toujours ce dernier, la charte actuelle de la Transition a été élaborée à l’issue de concertations inclusives de toutes les forces vives de la Nation. Pour la modifier, il faut la soumettre aux mêmes instances, parallélisme des formes oblige. Il conclut son analyse en affirmant que la CEDEAO doit arrêter de chercher la petite bête et doit respecter les Maliens. Au même moment d’autres pays tournent en rond pour se faire une place de choix dans le nouveau Mali.
La France ‘’cherche’’ une place prépondérante aux cotés des nouvelles autorités
En début de semaine, le Chef de l’État, Bah N’Daw a reçu en audience Joël Meyer, Ambassadeur de France au Mali, en présence du Vice-président de la Transition, Colonel Assimi Goita. La coopération entre le Mali et la France était au centre des échanges. L’occasion pour l’Ambassadeur de féliciter le Chef de l’Etat Bah N’Daw pour sa nomination: « Il était important que nous ayons cette première audience aussi vite. C’était aussi une opportunité de réaffirmer la volonté de la France, et des plus hautes autorités françaises à accompagner le Mali dans ce moment crucial pour son histoire et pour son avenir », a affirmé l’Ambassadeur Meyer à sa sortie d’audience. « Nous sommes confiants dans l’avenir du pays, nous sommes confiants dans la mise en place, dans la réalisation d’une transition civile qui sera une réussite et qui va s’atteler à des tâches essentielles pour l’avenir du pays », a poursuivi l’Ambassadeur de France au Mali.
Pour lui, le partenariat militaire et sécuritaire entre les deux pays va se poursuivre et se renforcer. « J’ai fait part de la volonté de la France d’accompagner la transition que ce soit en matière de développement, en matière d’appui au retour de l’État malien dans les régions au centre ou au nord où petit à petit ces régions sont en train d’être sécurisées », a-t-il déclaré.« Nous avons échangé évidemment sur les grands engagements internationaux du Mali qui sont aussi des engagements nationaux, de la lutte contre l’impunité, de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, là aussi la France et la communauté internationale sont prêtes pour accompagner », a conclu Joël Meyer.
Comme à l’accoutumé, de façon officielle, l’amitié est promue et l’aide/accompagnement est promise. Que du vent pour faire dormir débout, car la France n’a que des intérêts a défendre et a protéger par tous les moyens.
B.M