SORTIE DE CRISE : LA CEDEAO maintien ses sanctions

SORTIE DE CRISE : LA CEDEAO maintien ses sanctions

3 octobre 2020 0 Par Mali Scoop

Certes la situation a beaucoup évolué depuis le sommet d’Accra, car les autorités de la transition ont été mises en place, même si les militaires ont pion sur rue dans cette transition. Malgré ces efforts, l’organisation communautaire, maintien toujours ses sanctions contre le Mali.

La CEDEAO, jusque-là, ne montre aucun enthousiasme à aller dans le sens voulu par les autorités maliennes. Pourquoi donc, l’institution communautaire freine-t-elle toujours des quatre fers alors que son médiateur désigné, l’ex-président nigérian, Goodluck Jonathan, a salué, il y a peu, les bons pas du Mali dans le bon sens ?

La première de ces raisons est que la junte militaire a rusé avec les exigences de la CEDEAO pour reprendre de la main droite, ce qu’elle avait cédé de la main gauche. En effet, pour répondre à l’exigence d’un président civil à la tête de la Transition, les putschistes n’ont pas trouvé mieux à faire que de faire appel à un ancien frère d’armes, l’ex-colonel Bah N’Daw. Pire, ils ont flanqué ce civil en demi-teinte du chef de la junte qui s’est attribué le poste de vice-président avec des super pouvoirs. La deuxième raison du maintien des sanctions par la CEDEAO, est que la junte militaire traîne à dissoudre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) conformément aux exigences des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale.

Il en est de même pour cette autre exigence qu’est la remise en liberté des prisonniers politiques à défaut de leur présentation devant un juge, qui, jusque-là, semble se buter aux fins de non-recevoir d’Assimi Goïta et ses hommes. Enfin, la dernière raison du maintien de l’embargo sur le Mali, est que, jusque-là, les autorités tiennent encore secrète la Charte de la Transition que l’on soupçonne, à juste titre, de comporter beaucoup de zones d’ombre.

Ce jeu de clair-obscur des autorités maliennes, fait croire à la communauté sous-régionale que le colonel Assimi Goïta et ses compagnons usent de la technique du camouflage qu’ils ont acquise sur les théâtres d’opérations militaires pour avancer masqués sur le terrain politique.

Assi de DIAPE