SANTE :Les hôpitaux maliens sont-ils devenus des mouroirs ?

SANTE :Les hôpitaux maliens sont-ils devenus des mouroirs ?

7 juin 2022 0 Par Mali Scoop

Censés être des centres de garantie de santé, les hôpitaux maliens perdent de leur crédibilité et deviennent pratiquement des mouroirs. Que se passe-t-il dans les hôpitaux maliens ?

Les hôpitaux maliens sont de véritables dangers de mort. Ils ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes ou du moins, ils portent juste les noms de prestige car à l’intérieur, c’est un véritable désordre qui y règne. Dans les plus de 2000 structures informelles que compte le pays, le personnel soignant est mal formé, peu informé et, surtout, dénué des matériels adéquats. Au CHU Gabriel Touré, l’inquiétude a pris ses aises.

Comme le Sénégal qui vient de vivre une catastrophe sanitaire avec 11 bébés calcinés à l’hôpital de Tivaouane en banlieue dakaroise ? Le Mali n’est pas aussi bien logé que son voisin. Malheureusement, on fait le constat qu’au Sénégal, comme un peu partout en Afrique, quand survient un drame, on remet tout entre les mains de Dieu si l’on ne dit pas que c’est son œuvre, tentant ainsi de dissimuler ses propres turpitudes. C’est tout simplement irresponsable.

Cela dit, il ne faudra donc pas que passés les moments d’émotion, on s’accommode de la situation en attendant que se produise un autre sinistre aux conséquences incalculables. Mais pour l’amour de Dieu, n’est-il pas maintenant temps qu’ils songent à suffisamment humaniser les centres de santé dans leurs pays respectifs ?

Dans les centres de santé du Mali, les lits d’hospitalisation sont souvent loués à une modique somme de 2.000frs CFA par jour. Plusieurs patients y sont couchés et d’autres ayant au-dessus de leurs têtes des flacons de sérum vides et suspendus sans aucun médecin ou infirmier. Le CHU Gabriel Touré comme le Point G, sont dans un état de délabrement tellement avancé qu’on n’en sort rarement guéri.

La plupart du temps passé sur les lieux, on a pu constater l’impossible communication entre médecins et parents de malades car ces derniers (médecins), sont constamment sur les nerfs. Plusieurs bureaux de docteurs spécialistes sont fermés pour cause d’absence, d’où la fermeture de certains services. Comment les malades pourront-ils trouver satisfaction si les spécialistes censés les aider sont introuvables ?
Il est plus que primordial de penser à la réfection des hôpitaux maliens, des centres de santé, et de les équiper afin de garantir la santé des patients. De plus, nous exhortons tout le corps médical à se souvenir du serment d’Hippocrate qu’ils ont eux-mêmes prêté avant leur prise de fonction.

En principe, le cycle normal de la vie va de la naissance à la mort, mais passe d’abord par des étapes comme l’enfance, la jeunesse et la vieillesse. Au Mali, les hôpitaux publics ont créé un raccourci par lequel les bébés, ou la maman, passent directement de la maternité à la morgue. Le constat est un tantinet cynique, mais ne reflète que la réalité. Il faut le dire nettement, quelque chose tourne mal dans les hôpitaux publics maliens ces derniers temps.

Mais comme pour le plus petit bobo, les dirigeants et leurs proches ont le privilège d’aller se faire soigner à l’extérieur, au frais du contribuable d’ailleurs, les hôpitaux manquent souvent de tout et les médecins et infirmiers qui y travaillent ne jouissent pas toujours de conditions de vie adéquates. Comme quoi, il urge de trouver des médecins pour nos hôpitaux publics, tous malades !

Assi de DIAPE

SOMMET DE LA CEDEAO A ACCRA : Ça passe ou ça casse pour le Mali?

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’apprête de nouveau à se pencher sur ses membres souffrant de cette mini pandémie de coups d’Etat qui s’était emparée de la sous-région. Les chefs d’Etat de la CEDEAO se retrouveront une fois de plus, en principe ce 4 juin, pour parler de délai de la transition et une possibilité de levée des sanctions à l’encontre du Mali.

Pour ce sommet, les discussions seront rudes, car les conséquences des effets de l’embargo sur le Mai commencent à agacer certains Chefs d’Etat de la sous-région.
Mais tous auront certainement à cœur d’appliquer le cataplasme à même de soulager le Mali des sanctions financières et économiques qu’ils avaient prises contre lui, la mort dans l’âme, lorsqu’ils essayaient de contraindre les militaires au pouvoir à Bamako, à revenir à une durée plus raisonnable que les quatre ou cinq ans de transition qu’elle voulait s’octroyer.

Au titre de ce énième sommet, un compromis serait même en vue, mettant sur la table, entre 16 et 18 nouveaux mois de transition, en plus des 21 mois déjà passés au pouvoir, après leur premier coup de force qui a chassé, le 18 août 2020, du palais présidentiel de Koulouba, Feu Ibrahim Boubacar Keïta.

Un nouveau gouvernement, selon certaines sources, devrait voir le jour, avec pour mission essentielle d’organiser des élections présidentielle et législatives, synonyme du retour à la démocratie. Cette équipe se fera-t-elle avec ou sans l’actuel Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga, personnage clivant s’il en est et mal aimé notoire de nombre de dirigeants étrangers dont des Africains ?

En tout cas, certains ont déjà passé autour du cou du chef du gouvernement de la transition malienne, la corde qui le conduira sur l’autel du sacrifice propitiatoire. Mais rien n’est ficelé pour de bon, tous les schémas étant soumis à la bonne foi de Assimi Goïta et ses hommes de sortir le Mali de ce bourbier dans lequel il s’enfonce et entraîne le reste de la sous-région.

Le Point