SAHEL: L’appel de l’ONU au Mali et au Burkina Faso

SAHEL: L’appel de l’ONU au Mali et au Burkina Faso

27 mai 2022 0 Par Mali Scoop

La Sous-secrétaire général pour l’Afrique, a regretté, mercredi 18 mai 2022, devant le Conseil de sécurité, la décision des autorités de transition du Mali de se retirer du G5 Sahel et de sa Force conjointe, alors que le contexte sécuritaire dans la région ne cesse de se dégrader.

Martha Ama Akyaa Pobee a prévenu qu’il s’agit très certainement d’un recul pour le Sahel, un avis partagé par la plupart des délégations, à l’exception de la Fédération de Russie qui a qualifié cette décision de « logique ».

Dans son propos, Mme Pobee a rappelé que cette Force a été créée en 2017 par les Chefs d’Etat du G5 Sahel sur la foi d’une vision commune et de la volonté de prendre leur destin en mains face au terrorisme dans le Sahel. La décision du Mali est « inopportune et regrettable », a-t-elle dit, tout en notant que les conséquences de cette décision ne peuvent pas encore être appréciées.

La haute fonctionnaire a également prévenu que les résultats incertains des transitions au Mali et au Burkina Faso ont d’ores et déjà affecté l’opérationnalisation de la Force conjointe, qui s’est considérablement ralentie, relevant en outre que le G5 Sahel ne s’est pas réuni à un haut niveau politique depuis novembre 2021.

La situation sécuritaire s’est aggravée

Selon la Sous-Secrétaire générale, depuis la dernière réunion du Conseil de sécurité sur le Sahel, la situation sécuritaire dans la région s’est aggravée.
« Le terrorisme et l’insécurité continuent de se propager, dévastant la vie de millions de personnes. Les civils sont souvent les principales victimes des actes terroristes. Les souffrances et les pertes que subissent les populations civiles aux mains des groupes terroristes sont indescriptibles », a déclaré Mme Pobee.
« L’insécurité alimentaire, les fermetures d’écoles, la désintégration de communautés entières sont les conséquences directes de cette instabilité prolongée et ont un impact durable notamment pour les jeunes, qui se retrouvent sans opportunités et sans perspectives », a expliqué l’experte africaine.

Le retrait du Mali du G5 Sahel, un pas en arrière pour la région

Selon la haute responsable onusienne, la décision des autorités de la transition au Mali, le 15 mai dernier, de se retirer du G5-Sahel et de sa force conjointe « est à la fois malheureuse et regrettable ».
Elle a rappelé que la Force conjointe du G5-Sahel avait été créée par les chefs d’État du G5, portés par une vision commune et leur volonté « de prendre leur destin en main et de lutter frontalement contre le terrorisme au Sahel ».
Mme Pobee a affirmé que l’impact du retrait du Mali sur l’organisation et la dynamique de la région reste à voir, mais qu’il s’agit « très certainement d’un pas en arrière pour le Sahel ».

Le Point