NOUVEAU MASSACRE DE CIVILS AU MALI : Au nom de la bêtise humaine

NOUVEAU MASSACRE DE CIVILS AU MALI : Au nom de la bêtise humaine

18 décembre 2021 0 Par Mali Scoop

Après quelques semaines de relative accalmie, le Centre du Mali renoue avec les attaques brutales et sans discernement contre les civils et les militaires, toutes imputées aux groupes armés qui foisonnent dans cette partie du pays. Vendredi dernier, en milieu de matinée, l’on a assisté à un épisode sanglant de plus dans cette interminable série noire lancée depuis 2012, au cours duquel 31 personnes, des femmes pour la plupart, ont péri calcinées ou sous les balles d’assaillants qui ont manifestement reçu pour ordre de tirer pour tuer.

Ni le poids des mots ni le choc des images ne peuvent décrire comme il faut, cette indicible horreur commise par des hommes sans cœur qui ont méthodiquement massacré ces innocentes personnes qui se rendaient au marché bihebdomadaire de Bandiagara, à bord d’un taxi-brousse.

Mais à vrai dire, aucune piste n’est a priori à exclure, quand on sait que la sanglante attaque de vendredi dernier a été perpétrée dans une zone où de nombreux Maliens ont emprunté le chemin de la radicalisation et de l’extrémisme violent sous le couvert du djihad, ou sur fond de rivalités communautaires, notamment entre éleveurs et agriculteurs.

Comment ne pas être, en effet, inquiet quand on sait que l’Etat malien qui devait veiller à la désactivation de toutes les milices armées, quelle que soit leur obédience, a jusqu’ici fait preuve d’impéritie absolue, se contentant de condamnations de principe et de promesses utopiques de sécuriser les biens et les personnes, alors que l’armée reste étonnamment cantonnée et ne répond presque jamais aux appels au secours ?

Le président Assimi Goïta et son Premier ministre Choguel Maïga, doivent être actuellement transis d’inquiétudes face à la multiplication des attaques et à la prolifération des groupes terroristes qui sapent les efforts surnaturels qu’ils fournissent afin de remettre une République du Mali « une et indivisible » à leurs successeurs, comme ils l’ont promis à leur peuple.

Paul Yapi N’GUESSAN