Lutte contre les terroristes: Non à l’amalgame !
12 octobre 2024L’objectif des terroristes n’est pas seulement d’attaquer et de faire des victimes immédiates. Ils désirent créer la méfiance, pire, la stigmatisation en mettant à dos les Maliens pour déclencher une guerre civile entre les communautés.
Les séquelles de l’attaque continuent de se faire sentir. Les autorités de la transition pour éviter une telle situation ont pris des mesures fortes et préventives. Parmi les conséquences manifestes de cette attaque, il y a l’apparition d’un autre phénomène meurtrier : l’amalgame. Les populations de Bamako, dans leur désir d’aider les forces de sécurité à lutter contre le terrorisme dans la capitale ont commencé cette pratique néfaste dans un contexte social déjà assez fragilisé. Il y a des victimes collatérales. Une attitude qui a poussé un ressortissant d’une des régions du nord a alerté les autorités de la transition et les populations de la capitale sur le danger de ce comportement. « Il se passe des choses extrêmement graves aujourd’hui à Bamako ou celui qui ne parle pas le bamanankan ou qui a des stigmates d’un peulh est identifié comme terroriste. Nous avons treize langues (13) langues officielles au Mali mais combien de natifs de Bamako parlent une seule de ces langues en plus du bamanankan ? Aucun. Pourtant, beaucoup de Maliens s’étonnent que les autres Maliens ne parlent pas le bamanankan ? Question : doit-on obligatoirement parler le bamanankan pour ne pas être pris pour un terroriste ? Doit parler le bamanankan pour être pris comme malien tout court ?».
Il lance un appel vibrant pour que des mesures urgentes soient prises par les autorités pour lutter contre les “autodafés” auxquels on assiste depuis le lendemain de l’attaque terroriste. « Luttons contre les terroristes et leurs plans sataniques tout en préservant l’unité et la cohésion sociale afin de donner un sens à notre pays surtout que les terroristes à travers les réseaux continuent de menacer les populations et les autorités » disait-t-il.
Le Point