LEVEE DES SANCTIONS DE LA CEDEAO : Un ouf de soulagement
9 octobre 2020La CEDEAO a mis fin, le 6 octobre dernier, au calvaire des Maliens en levant les sanctions qu’elle lui avait imposées au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le régime de Ibrahim Boubacar Kéita, le 18 août 2020. Cette décision est intervenue au lendemain de la formation du gouvernement de la Transition.
L’on pourrait dire que ce n’est pas trop tôt ; ce d’autant que l’étau mortifère se resserrait de plus en plus autour des Maliens. L’économie malienne était au bord de l’asphyxie et la CEDEAO courait visiblement le risque de s’aliéner la sympathie du peuple malien si ses sanctions devaient encore rester plus longtemps en vigueur.
Dans la mesure où ses grandes exigences qui portaient, entre autres, sur les nominations d’un président civil, d’un Premier ministre civil et la réduction des super pouvoirs du vice-président, ont été satisfaites, l’on ne voyait plus de raisons valables pour que l’organisation communautaire maintienne ses sanctions. C’est dire si la CEDEAO aura fait preuve de cohérence en levant ses sanctions après avoir constaté les avancées enregistrées. Cela dit, l’on ne saurait blâmer cette organisation sous régionale d’être restée droite dans ses bottes jusqu’à ce que la composition du nouveau gouvernement fût rendue publique. Maintenant que l’organisation communautaire a fait sa part de boulot, il appartient aux autorités de la Transition d’œuvrer à prouver à cette organisation qu’elle n’a pas eu tort de lever ses sanctions. Car, on le sait, toutes les exigences n’ont pas été entièrement satisfaites par le Mali.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette levée des sanctions est un véritablement ouf de soulagement aussi bien pour les autorités de la Transition que pour l’ensemble des Maliens dont certains commençaient à s’interroger sur les motivations réelles de la CEDEAO à maintenir ses sanctions contre leur pays en proie au terrorisme.
Assi de DIAPE