HUMAN RIGHTS WATCH: Le gouvernement bande ses muscles à nouveau !
7 décembre 2023
Le Gouvernement de transition du Mali a récemment répondu au communiqué publié par l’ONG Human Rights Watch intitulé « Mali : Les groupes islamistes armés et l’armée prennent les civils pour cible ». Cette réponse vise à apporter des clarifications et à présenter la position du gouvernement face aux allégations contenues dans le rapport.
Dans un premier temps, le gouvernement souligne que les lettres de Human Rights Watch, envoyées aux ministres de la Défense et des Anciens Combattants ainsi qu’au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, pour obtenir une réaction, sont parvenues aux services compétents chargés de leur acheminement seulement le 20 octobre 2023, soit deux jours avant la date limite fixée pour la réponse.
Le gouvernement affirme donc que le délai supplémentaire accordé n’a pas permis de répondre aux allégations graves contenues dans les correspondances.
Le gouvernement déplore que dès le titre de la publication, l’armée malienne soit mise au même rang que les « groupes islamistes armés ». Cette démarche est considérée comme étant injuste et ne reflétant pas la réalité sur le terrain. Le gouvernement du Mali reconnaît la nécessité d’améliorer la situation des droits de l’homme dans le pays et s’engage à prendre des mesures pour remédier aux violations éventuelles qui pourraient survenir.
Selon les autorités, les faits présentés par HRW ne font que soutenir une ligne éditoriale clairement affichée dès le départ, remettant ainsi en question la crédibilité de l’organisation. Le gouvernement regrette également que HRW ait choisi de faire croire que l’armée malienne « prenne pour cible les civils ».
En réponse aux allégations de violations graves des droits humains, les autorités soulignent que toutes les allégations portées à la connaissance des autorités judiciaires, qu’elles soient civiles ou militaires, font l’objet d’enquêtes en vue de rechercher les auteurs et de les poursuivre en justice.
Le Mali critique la méthode de collecte d’informations utilisée par HRW, notamment le recueil de témoignages par téléphone auprès de personnes informées des incidents, sans prendre les précautions minimales de recoupement des informations. En ce qui concerne les mesures prises pour accorder des réparations aux victimes de violations des droits humains et à leurs familles dans le contexte du conflit au Mali depuis 2012, le gouvernement rappelle la mise en place de l’Autorité de gestion des réparations pour les victimes, qui succèdera à la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), ainsi que l’organe chargé de la conservation des mémoires des crises.
Le Gouvernement du Mali conclut que les allégations contenues dans le rapport de HRW sont tendancieuses, infondées et reposent sur des affirmations gratuites, des témoignages recueillis à distance et orientés, ainsi que des conclusions erronées visant à incriminer les autorités maliennes et les Forces Armées maliennes.
Il faut noter que depuis plusieurs mois, les autorités mettent un point à répondre à tout rapport incriminant les forces de défense et de sécurité.
Le Point