GOUVERNEMENT DE TRANSITION : L’espoir n’est pas complètement perdu!

GOUVERNEMENT DE TRANSITION : L’espoir n’est pas complètement perdu!

9 octobre 2020 0 Par Mali Scoop

Depuis le 5 octobre, 2020, le Mali a son nouveau Gouvernement de transition avec, à sa tête, le Colonel-Major Bah N’Daw. Cet Exécutif de 25 membres aura la lourde mission de pacifier différents fronts sociaux ayant caractérisé, dans la plus grande tonitruance, les 7 ans de règne d’IBK. Bien que n’ayant pas été accueilli avec unanimité par les Maliens, l’ossature de la nouvelle équipe, donne toujours à espérer malgré que le choix de certaines figures aient été vivement contesté par une partie de l’opinion nationale.
Le choix de Bah N’Daw comme chef de la transition et garant de la mise en œuvre efficace et efficiente de la feuille de route, inspire de l’optimisme à de nombreux Maliens, au regard de ses extraordinaires qualités d’homme d’Etat. Son parcours professionnel exemplaire, chargé de repères, rassure une bonne partie de l’opinion publique nationale, notamment, quant à sa capacité d’imposer la droiture aux membres de son équipe.
L’apparition de certaines têtes au sein du Gouvernement de transition, a suscité des interrogations multiformes dans plusieurs milieux de discussions, y compris, chez des intellectuels et observateurs nationaux. Ceux-ci, pour la plupart, n’ont eu aucune lisibilité dans le choix de ces personnages et estiment qu’ils pourraient constituer le maillon faible de la nouvelle équipe. La nomination, par exemple, de l’épouse de Tiébilé Dramé, Kadiatou Konaré, fille de l’ex-Président malien, Alpha Omar Konaré, comme Ministre de la Culture, n’a suscité quasiment aucun espoir pour la bonne marche de ce département, en plus du fait que cette nomination est perçue aux yeux de nombreux Maliens comme étant du népotisme.
Par contre, très peu de personnes se sont érigées contre l’occupation de certains postes clés par la junte, en particulier, ceux de la Défense, la Sécurité Intérieure et l’Administration Territoriale. Ces postes hautement stratégiques, aux mains des militaires, permettront de diligenter des questions liées, notamment, aux conditions sociales et professionnelles des forces de sécurité et l’assainissement tant attendu du présent fichier électoral, lequel a permis à IBK, de truquer à profusion, les résultats du scrutin présidentiel pour se maintenir au pouvoir.
Le Ministère de la Justice avec, à sa tête, M. Sidda Dicko, pourrait, dores et déjà, être vu comme le début d’un véritable cauchemar pour les hors-la-loi, au regard des valeurs d’intégrité morale et de rigueur cartésienne qui distinguent l’homme. Ces départements souverains occupés par des cadres hautement compétents, dotés d’une probité sans faille, ne peut que raffermir l’espoir chez des masses populaires n’aspirant plus qu’à l’avènement d’un véritable Mali pour tous !
Moulaye DIOP