ENERGIE DU MALI –SA : Quelle panacée pour la sauver ?

ENERGIE DU MALI –SA : Quelle panacée pour la sauver ?

8 décembre 2023 0 Par Mali Scoop

La Société énergie du Mali (EDM) a depuis quelques semaines un nouveau directeur général. Celui-ci hérite d’une situation difficile et structurelle. La énième, peut-on dire. Pourtant, la qualité de service de la société ne s’est pas améliorée dans le sens souhaité par les nombreux abonnés. Vivre dans le noir est devenue le quotidien des Maliens.

Traînant près des milliards de FCFA de dette, la compagnie publique d’électricité ne cesse de creuser son déficit. Sortir de cette spirale infernale ne sera pas chose aisée. Perdre de l’argent à chaque kWh produit, un comble pour un énergéticien. C’est pourtant la situation de la société publique d’électricité Énergie du Mali (EDM). Si certains homologues ouest-africains connaissent aussi des difficultés, EDM occupe une place à part.

Infrastructures vétustes, déficit chronique, mauvaise gouvernance, absence de planification… Ces écueils empêchent toute réforme de celle qui est surnommée « Énergie du mal » dans les rues de Bamako, où le taux national d’accès à l’électricité était de seulement 48 % en 2020, pour plus de délestages graves par jour.

« EDM est à la croisée des chemins et est confrontée à des défis multiformes tant sur le plan technique que financier », comme l’avait reconnu l’un de ses ex DG Oumar Diarra lors de sa prise de fonction.

La Société Energie du Mali (EDM) se présente aujourd’hui, aux yeux de nombreux observateurs, comme un géant aux pieds fragiles. Malgré le beau discours de madame la ministre de l’Energie et la réplique des syndicalistes de la société, l’avenir ne s’annonce pas rose dans cette société.  Car au lieu de soulager les populations c’est plutôt la souffrance (délestage, instabilité du réseau probabilité d’augmenter le KW en raison de la connexion au thermique) sans aucune garantie d’amélioration au bout.

S’il est vrai qu’il s’agit de cumul de créances contractées auprès de fournisseurs de carburant et d’électricité comme la CIE de Côte d’Ivoire. Depuis le déclenchement de l’instabilité institutionnelle, en effet, les arriérés de paiement n’ont de cesse de croître et de s’amonceler au trésor public, en grevant la dette publique aux dépens des prestataires et fournisseurs de l’Etat éprouvés davantage par les encours bancaires.

La vérité est que la crise énergétique est très profonde et les différents plans de sa survie administrés durant des années est un aveu d’échec. Difficile de savoir la vraie panacée qu’il faudra administrer à cette société pour le bonheur de sa clientèle.

Assi De DIAPE