EDITORIAL : SALUBRITÉ EXIGÉE !

EDITORIAL : SALUBRITÉ EXIGÉE !

19 septembre 2022 0 Par Mali Scoop

L’époque du parti unique avait ça d’intéressant. Pour un environnement sain, la mobilisation populaire n’avait pas d’égal. Sous le couvert de la démocratie, les bonnes habitudes pour promouvoir l’hygiène et la propreté ont été tout simplement noyées.

Même dans les écoles et les collèges, la lutte contre l’insalubrité jadis pratiquée n’avait plus droit de cité. En clair, après les heures de gloire de la dictature du Général Moussa Traoré, des séances hebdomadaires et collectives qui contribuaient à mettre au propre nos milieux d’instruction n’ont pas résisté au vent du renouveau démocratique. Avec cette interruption, l’insalubrité mal attaquée est naturellement revenue au galop et l’incivisme dans tous les domaines célébrés.

Et cela est dommage aujourd’hui car les séances de balayage des cours d’école ont quasi disparu, alors que le début de l’éducation et la connaissance commencent par là. Ainsi, en plus des habituelles séances de balayage de la cour et des salles de classe, les tout derniers vendredis du mois ont été institués ‘‘Journées de salubrité obligatoire’’. Quoi qu’on dise, si un constat n’était pas défavorable aux chefs d’établissement public, une note circulaire ne leur aurait pas été adressée dans ce sens. De toute façon, entre un vide qui a longtemps perduré et l’audace qui ouvre de nouvelles perspectives pour des lieux du savoir plus sains, il n’y a pas débat.

D’ailleurs, son retour au temps de la Refondation doit forcément renaitre de ses cendres et se généraliser, c’est une jeunesse qui, à la longue, gagnera en exemplarité.
Car, ils sont nombreux nos enfants gavés à la maison des services des agents d’entretien qui savent à peine donner un coup de balai au milieu où ils vivent.

Un ménage complet, un petit sarclage, c’est trop leur demander. Pourtant, une âme saine, dans un corps sain et pourquoi pas dans un environnement sain ? Cela suppose que tout est lié et que rien n’est anodin. Alors, ç’aurait été fatal de persévérer dans l’erreur en ignorant que le savoir seul ne suffit pas à remplir aux exigences de la vie en société.

D’ailleurs, dans un pays où l’incivisme engrange continuellement des galons, la formation pratique au respect de l’hygiène et à la sauvegarde de la propreté, quel que soit l’endroit, a mis du temps à intervenir. Parlant donc de l’impact de la nouvelle mesure sur les apprenants, il va sans dire que la culture de la bonne habitude ne peut qu’engendrer, et cela sur des générations, des modèles attachés au principe : ‘‘les lieux d’habitation et de travail méritent une particulière attention’’.

Et surtout, et c’est très important, ce ne sera pas qu’à la bouche mais dans les actes.
Raison pour laquelle, puisqu’on se connaît tous au Mali, il est temps d’agir pour lutter efficacement , car, les brebis galeuses se font trop désirer. Entre-temps, c’était la dictature et des impositions. Depuis le renouveau démocratique, c’est la liberté qui frise parfois l’anarchie. Malheureusement, l’environnement en pâtit il est temps qu’on montre à qui veut comprendre, la voie à suivre. Espérons que je ne prêche pas dans le désert et que mes vœux seront exaucés.

Le Point