Coopération entre la France et ses anciennes colonies : La fin d’une ère !

« Au crépuscule de l’homme blanc s’élève l’ouragan africain », disait un adage utilisé à la fin de la colonisation et au début de l’ère des indépendances des colonies d’Afrique. En réalité, c’est au XXIe siècle que commence la vraie décolonisation des pays africains.
Le Rwanda et récemment le Gabon, la Centrafrique et le mali, les anciennes colonies françaises prennent véritablement conscience de la nécessité de se libérer. Apres soixante-dix ans d’indépendance de façade, les colonies d’Afrique sont en train de se chercher une voie pour accéder véritablement à l’indépendance politique, culturelle et économique. Avec la première forme d’indépendance, les économies des anciennes colonies françaises étaient intégralement contrôler par la métropole. Elle imposait sa règle de jeu dans les échanges monétaires, fixait les prix des matières premières sur le marché européen et tirait tous les avantages nécessaires au développement de son économie pendant que les populations des pays africains mourraient de faim, de soif et des maladies et piégeaient dans des guerres civiles et communautaires. L’Occident compte tenu des avantages dont il dispose, prend toujours une large distance en termes de vie par rapport au pays africains. Ce qui fait que les pays africains sont toujours à la traine. Il suffit qu’un chef d’Etat en Afrique soit élu à la tête de son pays pour que sa première visite soit la métropole. Là-bas, les maitres prenaient le temps de l’initier aux cultes sataniques et le faire croire qu’ils ont la capacité de le faire éterniser au pouvoir tout en lui donnant un cahier de charge contenant tous les ordres a exécuter au risque de perdre son poste de président voire même sa vie celle de sa famille. Une honte et une bassesse qui ne fait pas l’honneur du continent mère de l’humanité.
Les élites africaines sont formées non seulement dans les langues du colonisateur mais le contenu de la formation est calqué sur mesure de sorte que leur capacité intellectuelle et de penser est déjà connu. Plus concrètement, le colonisateur sait déjà ou se trouve la faiblesse et la force de l’Elite africaine car il l’a dompté dans l’esprit. Toutes ces réalités font que plus l’Afrique veut se développer, plus elle est davantage dominer par l’Occident.
Des circonstances pour se libérer des chênes de l’esclavage
« Toute chose à une fin » nous apprend un adage. Les circonstances actuelles sont très favorables pour permettre aux pays africains de se libérer définitivement de la domination et de l’exploitation coloniale surtout celle de la France. Ces circonstances dont il est question sont multiples.
La première circonstance est militaire. Comme pendant la seconde guerre mondiale ou les tirailleurs sénégalais ont fini par comprendre que l’homme blanc est le plus faible de la terre et le plus incapable face aux épreuves, la guerre moderne contre le pseudo terrorisme (car c’est un concept créé par l’Occident qui lui a donné une forme avec des manifestations violentes d’où la naissance des organisations barbares terroristes. C’est toujours ce même Occident qui continue de les financer et les armer pour semer la terreur partout dans le monde) a montré les limites des armées occidentales qui sont venues aider les africains à se libérer du terrorisme. En réalité, les militaires et les dirigeants africains ont tous compris que les armées occidentales sont en Afrique pour exploiter les ressources minières. Donc leur vrai objectif n’est pas la paix et la stabilité des pays africains. Bien au contraire, ils veulent que le feu soit brulé et maintenu pour qu’elles aussi soient présentes et exploitent davantage. En vérité, ces mêmes armées Occidentales sont incapables de lutter contre le terrorisme d’abord chez elles, ensuite ailleurs malgré leur rude formation militaire et la logistique dont elles disposent. Quelle victoire l’armée Européenne a-t-elle gagné depuis le début du XXe siècle à nos jours ? N’ayant pas le cœur pour faire la guerre réelle, l’Occident est fort dans la propagande, la désinformation et la manipulation des esprits faibles. Toutes leurs victoires et prouesses sont réalisées dans leur bouche et dans les medias. Une de leur force à travers lesquelles elles font la guerre sont les missiles, les armes chimiques, les avions modernes de combat, les trônes… avec lesquels ils intimident les plus faibles de la terre. Une prise de conscience qui est le point de manifester.
Une autre de ces circonstances pour les anciennes colonies françaises de se libérer est l’élection de Macron à la tête de la république française. Un jeune pas assez mur mais bien conseillé et orienté sur la voie du maintien de la domination coloniale. Mais de plus en plus, ce dernier ne peut guère convaincre certains des adversaires dans le monde comme la Russie, la chine, la Turquie et j’en passe volontiers. Cette divergence de vision politique, militaire, diplomatique et stratégique des puissances donne la chance à ces colonies de mieux comprendre avec qui il faut composer pour avoir sa vraie liberté et indépendance. La France est très forte et puissante en Afrique mais très faible parmi les autres puissances. D’ailleurs lors de la dernière réunion des pays du G8, Emmanuel Macron avait fait savoir devant le président russe que la France s’unit avec les autres pays européens et les USA pour lutter contre le terrorisme. En ironisant, le président russe lui avait fait savoir de ne pas s’inquiéter car la Russie va assurer leur sécurité.
Enfin, la dernière des circonstances à saisir pour les pays africains est l’intervention de la Russie dans une des anciennes colonies de la France : la république centrafricaine. Depuis le début de cette intervention, la situation sécuritaire s’est stabilisée et le pays commence à panser ses plaies. Plus efficace et pratique, la Russie ne perd pas le temps, elle préfère faire rapidement le nettoyage et passer à autre chose que de jouer à la politique de l’Autriche. Ne sachant plus que faire, la France a menacé la Centrafrique de rompre tous liens militaires. Une chose qui arrange parfaitement ce pays qui n’a jamais connu la stabilité depuis son accession à l’indépendance. Il n’y a jamais un sans deux, le Mali aussi est entrain de suivre les traces de la Centrafrique au grand bonheur des Maliens. La plus grosse surprise est venue d’ailleurs du Gabon qui est le point de quitter la francophonie pour le Commonwealth (littéralement, la « Communauté des Nations ») une organisation intergouvernementale composée de 54 États membres qui sont presque tous d’anciens territoires de l’Empire britannique. Donc la France perd deux bras, un pied et le second est encore en danger.
Si la France perd ces deux grandes colonies en Afrique, c’est la fin de son hégémonie en Afrique.
B.M