CESC : Les réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires au cœur des échanges »
14 février 2022Le Conseil économique social et culturel (CSEC) a tenu sa 1ère session ordinaire de la 6ième mandature, le lundi 7 février 2022, dans ses locaux.
Avec pour thème : « Réformes institutionnelles, politiques et sécuritaires : contribution du CESC ». Les travaux étaient présidés par son président, M. Ibrahim Yacouba Katilé. Étaient présents le ministre de la refondation de l’Etat chargé des relations avec les institutions, M. Ibrahim Ikassa Maiga et d’autres personnalités.
Selon M. Katilé, cette session s’est tenue dans un contexte particulier, marqué par une crise diplomatique entretenue hélas, par certains partenaires avec son corollaire de sanctions économiques et financières. « Nous l’avons déjà souligné par le passé : les sanctions sont loin d’être la meilleure des alternatives pour la sortie de la situation de crise politique et sécuritaire que notre pays traverse depuis 2012. Ces sanctions infligées à notre pays depuis le 9 janvier dernier par la CEDEAO et l’UEMOA souffrent non seulement d’illégitimité et d’illégalité, mais aussi touchent directement nos laborieuses populations, ces victimes innocentes qui sont d’ailleurs déjà éprouvées par les affres du terrorisme, la pandémie du covid19 et du marasme économique depuis deux décennies », a t- il souligné avant d’exhorter les organisations régionales et les autres partenaires à privilégier le dialogue pour un chronogramme raisonnable. Ce dialogue, de ses dires, devra tenir compte de la dimension sécuritaire et l’impératif des réformes politiques et institutionnelles.
Katilé a ajouté que durant les quinze jours que vont durer les travaux, les membres du CESC passeront au peigne fin tous les aspects des réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires. Et ce, dit-il, avec l’éclairage des experts des services techniques des différents départements sectoriels à travers plusieurs sous-thèmes notamment les réformes électorales adoptées : le projet de loi électorale ; autres réformes en cours en lien avec le processus électoral ; le projet de refondation et valorisation des compétences des Maliens établis à l’extérieur, entre autres.
Il a aussi fait savoir que cette session se penchera également sur la sempiternelle question de la commande publique avec le sous-thème : « Commande publique : moyen d’absorption de la production nationale » et que l’exercice permettra sans doute d’analyser les différents outils des domaines susmentionnés afin d’esquisser des pistes de solutions possibles.
Par ailleurs, il a aussi évoqué la suppression du CESC demandée très souvent dans les débats politiques. En effet, dit-t- il, nombreux sont nos compatriotes qui méconnaissent les missions assignées à cette institution par le constituant. Cette évidence nous interpelle et la 6ème mandature, dont l’honneur m’échoit de conduire les destinées, s’évertuera à combler ce déficit. ‘’Il ne faut pas perdre de vue, que le CESC est une Assemblée consultative avec pour vocation d’inspirer l’élaboration des politiques publiques. Ce, par le biais des recommandations soutenues et avis motivés’’, a-t-il précisé.
« La modestie de notre budget, et la vétusté de nos textes constituent un handicap majeur qui entrave le bon fonctionnement de l’institution. C’est pourquoi nous avions dès l’entame de notre mandature, mis le curseur sur les réformes avec la mise en place d’une commission Ad hoc », a conclu le président.
Kadidia Doumbia,stagiaire