ATTAQUES TOUS AZIMUTS  AU MALI : Une tragédie sans fin ?

ATTAQUES TOUS AZIMUTS AU MALI : Une tragédie sans fin ?

17 mars 2021 0 Par Mali Scoop

L’insécurité ne cesse de prendre de l’ampleur au Mali. Le poste frontalier de Heremakono, situé à une trentaine de kilomètres de Sikasso, a été la cible d’une attaque spectaculaire, en fin de semaine dernière. Le bilan fait état de nombreux dégâts matériels et un soldat tué. Ce mardi 02 mars, c’était au tour de la brigade territoriale de la gendarmerie de San d’être attaquée par des individus armés. Ces attentats n’ont pas été revendiqués pour le moment mais au regard du mode opératoire et du profil des assaillants, les hypothèses convergent vers la piste terroriste.
Le poste frontalier Hérémakono entre le Mali et le Burkina Faso a été la cible d’une attaque spectaculaire, en fin de semaine dernière. Le bilan fait état de plusieurs dégâts matériels et un tué parmi les forces de défense. Le mardi 2 mars c’était au tour de la brigade territoriale de la gendarmerie de San, qui était pris en partie par des hommes armés non identifiés. Le poste de gendarmerie en question est parie en fumée.
Au regard du mode opératoire et du profil des assaillants, il ne fait guère de doute que ce sont des terroristes qui étaient à la manœuvre, même si les deux attaques n’ont pas encore été revendiqués par ses fous de Dieu. Ça pourrait d’ailleurs être une action de représailles contre les soldats maliens qui avaient lancé des opérations de représailles avec les soldats contre leur base dans certaines localités du pays.
Alors qu’on pensait que ce coup dur porté par les militaires français et maliens aux djihadistes lors de ses opérations, et réduire ces derniers au silence, les voilà qui redonnent des signes de vie de manière sanglante et pour le moins inédite, cette fois-ci dans les régions de Sikasso et San.
Les habitants de ces deux localités situées au Centre et au Sud du Mali, n’en croyaient pas, en effet, leurs oreilles et leurs yeux. Cette attaque particulièrement osée a fait d’énormes dégâts matériels car ce sont plusieurs véhicules qui ont été incendiés.
C’est la preuve, s’il en est, que la nébuleuse islamiste n’entend pas rester l’arme au pied, au regard de l’activisme militaire des pays membres du G5 Sahel et de la France, notamment au niveau des frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Et le pire reste peut-être à venir, quand on sait que cet « Albatros » du G5 Sahel peine à prendre son envol par manque de ressources financières puisque toutes les promesses de contribution n’ont visiblement pas été suivies d’effets, alors que dans le même temps, l’ennemi à abattre peaufine ses stratégies et multiplie les actions d’éclat.
La situation est encore plus inquiétante pour le Mali où on assiste, n’ayons pas peur des mots, à une militarisation de l’administration publique ces derniers temps. Car les hommes forts du 18 août dernier, qui ont fait tomber le régime du président IBK, ont tronqué les treillis militaires pour des costumes cravates. Et dire que malgré ce chaos sécuritaire et cette paranoïa ambiante, l’on fait comme si de rien n’était inquiétant dans le pays. A cette allure Bamako n’est pas épargné par la folie meurtrière des terroristes, qui montent en puissance.
Paul Yapi N’GUESSAN