ASSEMBEE NATIONALE : La 6ème législature installe un bureau !
12 octobre 2020Rejetant en bloc leur mise à la retraite anticipée, les élus nationaux s’organisent pour réactiver le Parlement ! Ils ont même installé un bureau afin d’aller au bout de leur dynamique tout en portant leur dévolue sur l’honorable CHATO comme présidente.
Depuis peu, les locataires du palais de Bagadadji sont dans l’arène. Prenant acte de la démission du Président IBK, ils refusent la dissolution de l’Assemblée pour vice de forme : le Chef de l’Etat sortant a rendu démission avant de mettre fin à la mission du parlement. Aussi, vu que la Constitution n’est pas suspendue, la législature est donc en fonction.
En fin de semaine passée, ils avaient organisé une assemblée générale où la divergence avec la junte a été affichée. Les élus de la 6ème législature n’ont pas manqué d’envoyer le dossier au niveau des tribunaux même s’il n’est pas exclu de saisir ceux de la sous-région. Des échos de la conférence confient que le dossier n’est plus au niveau de la Cour Constitutionnelle : c’est la Cour Suprême qui est en possession du dossier du Parlement. En attendant, les élus destitués par IBK pendant qu’il était aux mains des militaires de Kati, ont fait le point depuis la colline du savoir. Durant plus de 3 heures, ils ont décidé de revoir leur approche.
Tout d’abord, un bureau a été constitué pour conduire le combat. Il aura pour but de porter la voix des élus nationaux qui comptent convaincre les nouveaux rois du pays et même les acteurs de la sous-région voire du continent. A cet effet, la cheffe du groupe des députés de l’Union Africaine au compte du Mali a été désignée : il s’agit de l’Honorable CHATO. De son vrai nom Aissata Alassane Cissé, l’élue de Bourem se voit conduire une mission délicate. Elle remplace Marcelin Guenguere de KORO qui était au-devant de la révolte. C’est donc à la suite de ce rendez-vous, que le collectif des députés de la 6ème législature a situé la marche à suivre. Il n’est donc pas exclu de voir une rencontre entre la seconde institution du pays et le Président Bah N’Daw qui semble avoir le dernier mot, côté Exécutif.
Aussi, les élus nationaux estiment que la Constituante programmée par la junte, n’est pas à même de légiférer sur des lois comme l’Amnistie. Ils estiment que la diplomatie parlementaire ne peut émerger : tout acteur du CNT ne peut siéger à l’UEMOA, la CEDEAO ou l’UA.
Des arguments qui tiennent la route et pour lesquelles il faudra faire adhérer assez de décideurs pour avoir un compromis. On en saura plus dans les jours à venir avec les démarches que va entreprendre l’Honorable CHATO!
Idrissa Keïta