LITIGE FONCIER A SENOU: Le vrai-faux titre foncier de GARBA SAMASSEKOU ?

Le banditisme à col blanc, dans notre pays, ne concerne pas seulement les détourneurs de deniers publics à travers la corruption, la surfacturation et autre formes de malversations. Cette race de bandits et de délinquants sévi aussi – et malheureusement – dans le domaine du foncier. Ils ont fait des victimes dont le nombre reste très élevé. Certaines d’entre elles sont décédées sans que la justice – parfois complice – ne les aide à recouvrer leurs droits. D’autres ont fini par se confier à DIEU, le Vrai Juge. Et le Juge Suprême.
Cette énième affaire de litige foncier que vous lirez dans les lignes qui suivent, porte sur un champ de droit coutumier de 5 hectares situé un peu dans les profondeurs de Senou, notamment dans sa partie Est. Ce champ a appartenu au sieur Toumani TRAORE, un cultivateur né vers 1944 à Senou Dougoukoro. Il a régulièrement été cultivé par le propriétaire et ses enfants jusqu’en 2014 lorsque la Mairie de la Commune VI du District de Bamako, arguant des raisons d’utilité publique, entrepris de le morceler en 32 parcelles tout en ne laissant qu’une portion congrue au propriétaire. Sur le peu d’espace qui lui est resté, il en vendit à des tiers. Ceux-ci, après avoir acquis les documents nécessaires, ont commencé des constructions de maison à usage d’habitation. Le niveau de coût de travaux était considérable pour certains. Quelle ne fut leur surprise lorsqu’ils furent informés par des habitants du voisinage qu’une «machine est passée démolir leurs chantiers». Renseignements pris auprès de la famille Toumani TRAORE, ils apprendront que c’est un certain Garba SAMASSEKOU qui est à l’origine de leur malheur.
Selon un procès verbal de constat de l’huissier Maître Mohamed SANOGO, le nommé Garba SAMASSEKOU s’est prévalu d’un titre foncier N°727 sur ledit champ pour faire démolir les maisons en chantier. Ce titre, selon les investigations déjà faites, est un vrai-faux titre. A la suite du chef de village de Senou, entendu sur procès verbal, son 2è adjoint est catégorique : «c’est une pure tricherie», depuis des lustres, cette zone, selon lui, n’a appartenu, qu’aux COULIBALY et aux TRAORE. Et Makan COULIBALY de témoigner, en tant que propriétaire d’un champ voisin, que le terrain en question n’a connu qu’un seul propriétaire du reste connu de tous : Toumani TRAORE.
Le Sieur Yaya DIAKITE, entrepreneur de son état et responsable du collectif des victimes de cette triste affaire déplore surtout le fait qu’aucune procédure n’ait été régulièrement entamée et portée à leur connaissance avant la démolition par le nommé Garba SAMASSEKOU. C’est peut-être ce qui explique toutes les difficultés rencontrées par les ayant-droit du vieux Toumani, d’avoir un interlocuteur à la Mairie de la Commune VI. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la brigade de la gendarmerie de Senou a incarcéré deux des enfants de Toumani TRAORE avant de les relâcher. A présent, la tension est vive dans cette localité de Senou à telle enseigne que toutes les victimes affichent la même détermination que Sekou COULIBALY : «Nous ne renoncerons jamais à notre droit de propriété». Affaire donc à suivre.
La Rédaction