ANNEE SCOLAIRE 2021-2022 ; Un nouveau bras de fer se profile à l’horizon !
7 novembre 2021La rentrée scolaire 2021-2022 est annoncée pour ce 1er novembre par les plus hautes autorités, à travers le ministère de l’Education nationale. Cette décision a été prise à un moment où les rapports entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont plutôt tumultueux par rapport aux mésententes sur l’application du fameux article 39 de la loi portant statut des enseignants.
Après une fin d’année scolaire 2020-2021 très mouvementée par les grèves, le boycott des examens et la rétention de notes des syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016, le gouvernement de la Transition, à travers le département de l’Education nationale, a, dans une décision datant du 29 septembre, fixé la rentrée scolaire 2021-2022 au lundi1er novembre.
Selon un membre de la Synergie des syndicats, cette décision de la reprise des cours n’engage que le gouvernement. » Tant que le gouvernement n’appliquera pas l’article 39 de notre statut, nous continuerons notre lutte «, a-t-il souligné. Avant d’ajouter que la synergie va tout mettre en œuvre pour boycotter cette reprise. » Nous allons nous réunir très bientôt pour peaufiner quelques stratégies dans le but d’atteindre notre objectif «, a-t-il révélé.
Depuis quelques mois, le torchon brûle entre le gouvernement et la Synergie des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016. Une mésentente qui avait conduit les syndicalistes à prendre en otage la rentrée de classe prévue pour le 2 novembre prochain. L’heure est à la recherche d’un compromis entre les différents acteurs.
La discussion semble prendre ses droits entre le gouvernement et la Synergie des syndicats signataires du 5 octobre 2016. Dans un communiqué rendu public, les syndicalistes disent avoir répondu présent à la réunion du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, le vendredi 22 octobre 2021.
Une réunion qui ne sait pas tenue dans la règle de l’art car les autres départements qui étaient conviés au même titre que les syndicats signataires du 15 octobre 2016 étaient absents. Il s’agit notamment de l’Education nationale, l’Economie et Finances et l’Administration territoriale et la Décentralisation.
La partie gouvernementale a sollicité auprès des syndicalistes l’acceptation des principes des primes et indemnités. De leur côté, les syndicalistes ont salué l’ouverture de dialogue avant d’exprimer leur disponibilité.
Ils ont rappelé leur position depuis la première négociation, celle du respect de la loi précisément l’élaboration de la grille des enseignants conformément au 15,17%. Ils ont ensuite affiché leur disponibilité à discuter des modalités d’application. Les deux parties ont tour à tour défendu leur position avant d’envoyer chacune à la réflexion avec espoir de se retrouver rapidement dans une séance de négociations.
Pour rappel, cette crise scolaire est intervenue à la suite de la signature d’une ordonnance du gouvernement portant unification des grilles salariales. Après cette décision, la Synergie des syndicats de l’Education signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 avait entrepris une série d’actions (la retenue des notes d’évaluation et le boycott des examens de fin d’année) et un préavis de grève pour exiger l’application stricte de l’article 39 de leur statut.
Paul Yapi N’GUESSAN