Mahmoud Dicko: Un cauchemar pour les autorités de transition !

Mahmoud Dicko: Un cauchemar pour les autorités de transition !

29 mars 2021 0 Par Mali Scoop

Dans tous les régimes du monde, il y a des personnes et des personnalités qui deviennent incontournables. Le système ne peut ni les avaler c’est-à-dire se débarrasser d’eux comme des malpropres, ni les faire disparaitre. Pour les autorités de la transition, l’imam Dicko en est une.
Mahamoud Dicko, l’homme quasi insaisissable pour ses adversaires politiques et religieux qui multiplient des ruses et des stratagèmes afin de les conjuguer au passé. Le modèle de son personnage est atypique tant il a la capacité de se remuer dans tous les sens et de s’imposer par ses mots : son manifeste a fait couler beaucoup d’encres et de salives. Jusqu’à preuve de contraire, le contenu, le sens réel et la visée du manifeste n’ont pas été compris. Comme disait l’autre, il est devenu pour les autorités de la transition un bouton sur l’occiput d’un chien : il ne peut ni être ‘’léché’’ (touché) ni être mis à l’écart. Sa présence même sans réaction ni position gène naturellement : il est omniprésent l’être physiquement. Indéterminé et imprévisible, l’imam est « insaisissable » et il n’y a pas une place qui lui échoit dans l’architecture de la transition. Tantôt consulté, tantôt piégé, tantôt sollicité, il est une barrière entre la paix et la stabilité de la conscience des militaires et leur liberté à faire du pouvoir ce que bon leur semble. Il les surveille comme du lait sur le feu.
Tout récemment, l’imam a fait des déclarations sur l’état actuel de la transition et a mis en garde ces derniers dans leur gestion du pouvoir. Il a pointé du doigt le chemin emprunté par les autorités de la transition. Désormais comme IBK a son temps, les militaires n’ont plus les mains libres de faire comme qu’ils veulent, sinon l’imam sortira ses gongs pour les dénoncer publiquement. Face à cette démarche de la transition, certaines personnes dans la capitale disent ne pas comprendre les positions de l’imam Mahmoud Dicko. Rappelons que l’imam a été la personne morale qui poussé les pions de la masse populaire jusqu’à la chute du président IBK.
Dans ses déclarations du week-end dernier contre les autorités de la transition, l’imam Mahamoud Dicko affirmait entre autres que « je n’ai pas hésité de dire à mon grand frère (IBK) d’écouter le peuple, ils doivent savoir que je n’ai pas peur d’eux. » Sans rentrer dans des commentaires futiles, stériles et inutiles, ces propos sont une mise en garde contre les autorités de la transition. En d’autres termes, s’ils pensent détenir le pouvoir, lui Dicko dispose d’un pouvoir plus malicieux et capable de faire entendre raison. Pour les mettre devant le fait accompli et éviter des idées samaritaines, il ajoute dans ces mêmes déclarations que « si vous comptez sur d’autres pays pour venir régler le problème du Mali, sachez qu’eux-mêmes ont des sérieux problèmes ». Nul ne fera le Mali à la place des Maliens et la solution est loin d’être ailleurs, expliquait un expert dans un commentaire sur les réseaux sociaux. L’imam Dicko met les autorités de la transition devant le fait accompli et envoie la balle dans leur camp sans ménagement : « on ne peut pas avoir un Président distant du peuple, un PM froid, un vice-président je ne sais quoi » et conduire a bien un pays qui est trop fragile et au bord de l’abime. Enfin il attire l’attention du peuple sur la gestion actuelle du pays et l’intention cachée des militaires en ces termes « depuis qu’elles sont là, elles n’ont appelé personne pour parler du Mali. Le Mali appartient à nous tous sans exception ». « Le Mali est en train d’imploser parce que les Maliens ne se parlent pas ni ne cherchent à se rapprocher: c’est cet éloignement, amplifié par les intérêts étrangers, qui est à l’origine des conflits sur notre sol et de la perte de nos valeurs sociétales », selon un célèbre avocat après un échange avec l’imam Dicko.
Pendant ce temps, son beau-fils de l’imam Dicko est en train de le torpiller d’une autre manière. Kaou Ndjim est en train de chercher à mettre le pays à feu et à sang avec ses agissements « antidémocratiques et antirépublicains » comme disait un observateur indépendant. Pour ce dernier, Kaou Ndjim doit cesser immédiatement ses actes antidémocratiques et anti- républicains qui consistent à soutenir la candidature d’un militaire à l’élection présidentielle. Cette erreur ne sera plus commise après celle de 2002. Il rappelle que l’article 9 de la Charte la Transition stipule que « le président et le vice-président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. La présente disposition n’est pas susceptible de révision. » Ce dernier conclut que le temps de « l’analphabétisme politique “et de la prime à la médiocrité est révolu. Tous ceux qui tenteront de violer cet article seront combattus et subiront toute la rigueur de la loi.
Par patriotisme et honnêteté, Assimi Goita est dans l’obligation de donner sa position au peuple. Sera-t-il candidat ou pas ?
D’autre part, ‘’qui ne dit mot consent ». Si Assimi Goita n’est pas son propre ennemi, il ne doit pas écouter les paroles insensées de Kaou N’Djim.
B.M