Fait divers : Peine de mort suite à un cas d’homicide involontaire à Tominian

Fait divers : Peine de mort suite à un cas d’homicide involontaire à Tominian

30 décembre 2020 0 Par Mali Scoop

A travers un post publié sur sa page, Me Amadou Tiéoulen Diarra a fait part d’une décision dans ce sens. Gros paradoxe quand c’est le jour même de la célébration de la journée mondial de la lutte contre la peine ultime que pareille décision soit prise par la justice.

Il faut noter qu’en 25 ans de carrière, l’illustre Avocat tombe sur pareille sentence. Les faits motivant la peine de mort se sont passés à Tominian. Un père de famille a eu une dispute avec son épouse qui finira par une bagarre. Il chutera face à cette dernière et tombera sur le bras provoquant une fracture de membres supérieurs sur le champ. Incapable de se relever, il restera figé de 8H à 18H jusqu’au retour des autres membres de la famille partis en brousse.
Revenue du champ, sa seconde épouse le trouvera ainsi allongé, lui qui aura fait ses besoins naturels sur place. Assisté par cette dernière, il relatera les faits à sa fille, Louady Koné, qui a été très touchée par ce qui s’est passé. Frustrée et humiliée dans son être, celle-ci tentera de laver l’honneur de son père. C’est alors que, dans sa colère, elle s’en prendra à sa marâtre qui, une fois après avoir perdu connaissance, sera brûlée vive. Quand le feu s’amplifiait, la jeune Louady s’est rendue compte qu’il y avait deux fillettes auprès de sa victime.
Voulant éteindre le feu, elle sera grièvement touchée par les flammes avec un bilan dramatique: décès de la marâtre ainsi que l’une des fillettes. Des pertes en vies humaines qui la conduiront en prison. C’est, donc, dans l’après-midi du 10 décembre dernier que la peine de mort sera prononcée contre Louady Koné.
Le Tribunal retiendra à sa charge les chefs d’accusations suivants: incendie volontaire, meurtre sans préméditation accompagné de l’assassinat sur deux autres personnes.
Dans des circonstances peu honorables, la sanction fatidique est tombée malgré une longue plaidoirie piétaille de son Confrère Hyacinthe Koné qui était aussi sur le dossier. C’est, donc, le synonyme de la plus grande peine de carrière professionnelle d’Avocat d’Amadou Tiéoulen. Alors que la défense avait trouvé une aubaine dans l’emblématique journée du 10 décembre, les juges n’ont pas épousé sa thèse.
Toutefois, avec l’Appel interjeté dans ce dossier afin d’inverser la tendance, Me Diarra ne désespère point. La date de l’Acte 2 de cette affaire est, donc, attendue pour voir si la seconde instance abondera dans le même sens ou non que le Tribunal de la Grande Instance.
Idrissa Kéïta