INSECURITE, VIOLS, INFRASTRUCTURES DEGRADEES… :Le ras-le-bol des populations
16 décembre 2020Les populations de Bamako sont en colère. Surtout à l’approche des fêtes de fin d’année, pour la simple raison que l’insécurité est en train d’épouser des proportions inquiétantes.
Les récriminations des populations portent principalement sur les viols, agressions à main armée, l’état de dégradation très avancée des routes et la rareté d’éclairage public.
En attendant que le Gouvernement ne joigne l’acte à la parole en renforçant le système sécuritaire du pays, il faut reconnaitre que l’insécurité bat son plein en ce moment à travers tout le pays.
Aujourd’hui, se déplacer vers l’Intérieur du pays est un véritable cauchemar pour les transporteurs. A Bamako, on assiste, en plein jour, à des scènes de braquage digne des films hollywoodiens. Le pays a renoué avec le phénomène d’insécurité à l’approche des fêtes de fin d’année au vu la recrudescence des braquages sur les routes et à domiciles ou lieux de travail.
Sur l’axe Zegoua-Bamako, des individus lourdement armés ont dépouillé, mardi dernier, les passagers d’une compagnie de la place emportant avec eux une importante somme d’argent et des téléphones portables notamment.
Au virage de la ville de Koumantou, sept individus, tous munis de kalachnikov, ont tendu, jeudi dernier, vers 24h, une embuscade dans laquelle se sont engouffrés de nombreux cars qui rentraient sur Sikasso.
Ces bandits armés, bastonnant certains des passagers, ont fouillé de fond en comble tous les véhicules, dépouillant sans état d’âme les occupants, avant de disparaitre dans les broussailles avec des tirs de sommation en l’air.
Selon les témoignages recueillis auprès des différentes victimes sorties vivantes des griffes de cette attaque, ces Hommes sont toujours encagoulés et opèrent très souvent avec comme moyens de locomotion, des motos.
Les populations qui souhaitent passer une excellente période de fête de fin d’année sollicitent auprès du Gouvernement un dispositif sécuritaire particulier sur le terrain.
Paul N’GUESSAN