Difficile période de transition pour la classe politique malienne : Des Leaders sans emploi, contraints d’aller cultiver la terre !

Difficile période de transition pour la classe politique malienne : Des Leaders sans emploi, contraints d’aller cultiver la terre !

7 décembre 2020 0 Par Mali Scoop

Depuis la mise en marche de la transition, les choses deviennent de plus en plus difficiles pour les Hommes politiques maliens ne vivant grossièrement que de la politique politicienne. Si les uns espéraient que la chute d’IBK leur ouvrirait de nouveaux horizons, les autres désespèrent du fait qu’ils aient été écartés des avantages du pouvoir après y avoir été chassés en même temps que le Régime farfelu d’Ibrahim Boubacar Kéïta. La rareté d’opportunités les contraint désormais à aller cultiver au champ pour survivre ou, du moins, pour pouvoir faire nourrir leurs familles.

La classe politique malienne s’est, au cours ces dernières années, vue incroyablement désavouée par la conscience populaire qui, désormais, y accorde très peu de crédit. Les Maliens accusent notamment les acteurs du microcosme politique national d’avoir délibérément conduit le pays à la faillite. Au plan économique et social, ils sont beaucoup plus accusés d’être à la base de tous les retards accumulés par le pays. Ces Hommes politiques sans foi, ni loi, se sont, au nom de l’Etat, adonnés aux pires actions dont les Maliens regretteront les conséquences jusqu’à leur dernier soupir. Pis, tout cela ne donne visiblement aucun remord à leur conscience.
Toutes les luttes initiées au nom des partis politiques au Mali ne visaient essentiellement que la seule conquête du pouvoir. Les problèmes sociaux les plus épouvantables ont été royalement ignorés par les Hommes politiques qui n’ont généralement eu d’yeux que pour le pouvoir et ses avantages. Les pires situations quotidiennement traversées par les Maliens, notamment, les couches vulnérables, n’ont presque jamais inspiré de compassion sincère aux politiciens de ce pays. Pourtant, ce sont ces mêmes couches qui, paradoxalement, constituent l’essentiel de la force électorale de ces politiciens qui n’ont de meilleures stratégies que lorsqu’il s’agit de profiter de la misère des plus faibles.
Aujourd’hui, sous la transition civilo-militaire, avec Bah N’Daw à sa tête, les temps sont devenus extrêmement durs pour ces Hommes politiques qui n’ont eu, de toute leur vie, aucune autre activité substantielle en dehors de la politique. Depuis la mise en route des organes de la transition, beaucoup d’entre eux se sont vus systématiquement écartés de l’arène politico-administrative et ses privilèges multiformes. La junte les a frontalement contraints au chômage au point où certains se sont vus obligés de retourner aux activités agropastorales pour assurer leur survie sociale en cette période de vaches maigres où plus rien ne marche pour eux.

Moulaye DIOP