Corruption et fraudes au Département de l’Education nationale : Le nouveau Ministre condamné à faire preuve de compétences !

Corruption et fraudes au Département de l’Education nationale : Le nouveau Ministre condamné à faire preuve de compétences !

30 octobre 2020 0 Par Mali Scoop

Certes, dans le milieu intellectuel, nul ne peut douter des capacités et des compétences du nouveau Ministre de l’Education Nationale. Mais, comme l’enseigne une sagesse de chez nous, le Chef est aussi de ce que valent souvent les Hommes qui l’entourent, ceux qui lui aident dans l’accomplissement de ses tâches. Or, il est établi que dans notre pays, dans certains Départements ministériels comme celui de l’Education nationale, il est des domaines dont ceux de l’offre des marchés publiques, de l’attribution des Bourses d’études pour l’Extérieur ou la sacralité des sujets d’examens et concours nationaux où tout s’opère sur fond de corruption qui gangrène l’Administration. D’où le sens élevé de vigilance doit y être de mise en cette période de transition !

Le Département de l’Education est le plus gros sac à problèmes dans l’ossature de l’appareil d’Etat et, en même temps, un véritable centre des affaires louches : faux diplômes, achats et vente des sujets d’examens et concours, achat des Bourses d’études à l’étranger, création des écoles furtives et imaginaires, etc. Ce qui aura permis à des cadres modestement salariés de l’Etat dans ce Département, des hommes et des femmes, de se construire des buildings. Donc, à nouveau, ce qui comptera chez eux c’est de voir les affaires marcher à flots. Dans cette logique, la loyauté est d’œuvrer stratégiquement à ce que le nouveau Ministre en poste cautionne les pratiques érigées en système depuis toujours. Cela, à l’amener à accepter de bénéficier le prix qui revenait à ses prédécesseurs dans la gestion des dividendes et autres rétributions ou commissions juteuses au détriment du contribuable malien.
A cet effet, l’actuel Ministre de l’Education Nationale doit savoir effectuer un choix conséquent entre deux opportunités censées valoir tôt ou tard un pesant d’or dans sa carrière politique.
Ainsi, la première opportunité qui s’offre à lui aura été de se servir la Nation malienne, l’intérêt général, tenir par-là à sauver sa petite tête au cours de ses petits 18 mois de la transition. Donc, il s’agira pour notre Ministre de la République à la tête d’un tel Département de souveraineté de préserver son honneur en ne tenant qu’à résoudre les vrais problèmes auxquels l’éducation, le système d’enseignement malien est confronté depuis la mort de Pr Mamadou Traoré du parti MIRIA. Ce qui ne peut aller qu’au détriment des loups, des dinosaures tapis dans l’ombre de son Département qu’ils ont transformé en un centre d’affaires avec toutes sortes de problèmes tenant lieu pour eux d’un fonds de commerce. Ces loups doivent être démasqués et dénoncés pour permettre de redresser l’éducation. Tandis que l’autre opportunité est de chercher à garantir sa retraite en amassant des sommes d’argent sale au détriment de l’avenir des millions d’enfants maliens issus majoritairement des familles pauvres et des couches vulnérables de la société. Bref, il s’est agi là d’accepter de fermer les yeux sur le gangreneux phénomène de corruption érigé en système dans presque tous les services compétents de ce Département afin de se remplir rapidement à son tour les poches et/ou comptes bancaires. Entre les deux situations, le choix ne peut être qu’un. Mais lequel ? De ce fait, c’est à notre Ministre d’apporter la réponse qui lui intéressera, celle censée être en rapport avec sa conscience.
Pour l’instant, force est de constater qu’avec les épreuves du DEF les habitudes utilisées dans le passé sont en passe revenir au galop au devant de l’actualité du monde scolaire et universitaire de notre pays. Ce qui dénote, pour conclure, que le nouveau patron de ce grand Département ministériel doit faire preuve de compétence sur fond de vigilance dans tous les services clés où s’opèrent toutes les tractations relatives à la prise des décisions politiques, à l’attribution des marchés publiques, à l’octroi des Bourses d’études pour l’Etranger, à la validation des sujets destinés aux épreuves des examens et concours nationaux.
B.M