Affaire Mama Sita : Les griots enfoncent Sidiki Diabaté !

Incarcéré depuis septembre dernier pour violences domestiques perpétrées sur son ex-compagne, Mariam Sow, alias Mama Sita, le jeune artiste malien, Sidiki Diabaté, est toujours en attente de son procès. Déjà, cette affaire l’a rendu victime d’une multitude de disgrâces, tant sur le plan national qu’international. Et, comme si cela ne suffisait pas, les griots, certainement par maladresse, viennent d’enfoncer Sidiki Diabatédans son calvaire en proférant des menaces ouvertes vis-à-vis des autorités judiciaires.
« Si Sidiki Diabaté n’est pas libéré, nous suspendrons toutes nos activités culturelles et artistiques. Nous ne ferons plus de sumu et ne participerons plus aux cérémonies de baptêmes et mariages », pouvaient-on lire sur les réseaux sociaux suite à une grande assemblée tenue par les griots, la semaine dernière. Ces propos qui se sont propagés de manière virale sur différentes plateformes digitales, loin d’inquiéter les internautes, n’ont essentiellement suscité que de l’ironie sur la toile. Des milliers d’internautes estiment que ces activités ne profitent lucrativement qu’aux griots seuls. « Par conséquent, la suspension desdites activités artistiques ne rimerait qu’à une espèce d’autopunition contre les griots eux-mêmes », ajoutent-ils.
Du côté des pouvoirs publics, en particulier, les autorités judiciaires, les menaces proférées par les griots contre la « libération immédiate » de Sidiki Diabaté, n’a fondamentalement servi qu’à enfoncer le clou. Déjà, avec la sortie médiatique inopinée d’une des sœurs de Sidiki Diabaté, il y a environ trois semaines, le clou avait été enfoncé par des propos graves par elle tenus sur les réseaux sociaux et qui, en aucune manière, ne militaient en faveur de l’artiste incarcéré. Car, celle-ci avait nettement donné raison à Sidiki Diabaté pour la sévère bastonnade infligée à Mama Sita dont les images affreuses circulaient sur les réseaux sociaux.
Pour les responsables des juridictions en charge du dossier Sidiki Diabaté, l’on a plutôt perçu ces menaces des griots comme de nul effet. Les procédures judiciaires suivront leur cours normal et l’intéressé ne sera libéré que lorsque la loi l’y autorisera, a-t-on appris de sources proches du dossier. Pis, certains hauts responsables judiciaires se sont sentis ouvertement défiés par la colère des griots avec comme toile de fond, les menaces mentionnées ci-haut. Pour eux, Sidiki Diabaté est un malien comme tous les autres. En aucun cas, il saurait être au-dessus de la loi, fût-il célèbre à l’échelle internationale. La Justice fera bel et bien son travail !
Moulaye DIOP