CIRCUIT ROUTIER A BAMAKO : Pagaille totale sur les principales voies !
20 octobre 2020Plusieurs voies de la capitale sont dans un désordre non des moindres sans aucune régulation. Un énième abandon des autorités qui interpelle à un moment où les dangers persistent sur nos routes.
Avec la naissance du M5- RFP, les routes à Bamako étaient devenues des QG pour le mouvement. Si les vendredis, le boulevard de l’indépendance n’avait plus son ‘’indépendance’’, au fil des semaines la situation s’est enlisée. Tout d’abord avec les marches dans la cité provoquant les saccages d’Institutions, des attributs de la police ainsi que les panneaux de circulation. Depuis plus de 2 mois, le constat est terrible quand on fait le tour de Bamako.
Du côté de Faladie , l’avenue de l’OUA reste l’exemple le plus illustratif. De la Tour d’Afrique au pont de Badalabougou , les feux tricolores sont en lambeaux. Pareil sur d’autres voies principales situées dans les autres communes de Bamako. On peut parler de sotuba au niveau du tournant du 3ème pont. La police est obligée de contenir les voitures à un carrefour qui reste une voie fortement sollicitée.
Cette anarchie ouvre désormais la voix à un risque d’insécurité grandissante dans la capitale. Les bandits armées agissent en plein jour et arrivent à prendre la fuite qui est facilitée par une circulation désormais fluide puisque les panneaux sont inexistants. Pis, les policiers ne sont plus présents à tous les abords de la route. Un relâchement qui profite au grand banditisme facilitant les accidents incessants. Les embouteillages sont devenus légion avec des policiers obligés de remplacer les feux tricolores. A cela s’ajoute le fait que le goudron soit usé vu la multitude de pneus brûlés par les manifestants du M5 avant le Coup d’Etat.
Pourtant, la mairie du District gère la question des feux tricolores qui ne fonctionnent plus. S’il est vrai que la durée de la récente la crise institutionnelle a fini par agir sur la bonne marche de la route urbaine, il n’en demeure pas moins qu’il faut situer les responsabilités. Une société aurait un contrat avec l’équipe d’Adama Sangaré pour les feux tricolores ? Est-ce une question d’impayés comme avec O’Zone ? Peut-on avancer que la supposée fin de mandat du maire issu de l’ADEMA pèse dans la diligence des dossiers du District ? La situation provoquée par le Coup d’Etat est-elle la raison ?
Vivement une suite favorable à cette situation avec la nomination d’un gouvernement de transition. Nul ne peut évoluer dans l’anarchie routière encore moins dans une capitale .
Idrissa Keïta