2e VAGUE COVID-19 : Comment en-est-on arrivé là?

La recrudescence des cas de contamination à la COVID-19 interroge et inquiète à la fois les Maliens. Beaucoup d’entre eux avaient cru, naïvement peut-être, que la maladie était derrière nous.

C’était sans compter avec la détermination du virus mais aussi de notre laxisme. On nous avait répété, à tue-tête qu’on devrait apprendre à vivre avec ce virus mais nous nous sommes hâtés de lâcher prise trop tôt. Le personnel soignant et les Responsables en premier lieu.
Dans les structures de Santé, les Médecins et leurs collaborateurs ont trop vite rangé leurs masques dans les placards ou dans leurs voitures, donnant ainsi un mauvais exemple aux autres citoyens.
Tout le monde a alors cru que nous avons vaincu la maladie, comme le début de la phase 1 quand nous avons enregistré 0 cas de contamination. Il s’en est suivi les autres mesures barrières: distanciation sociale, lavage de mains, consultation en cas de signes inquiétants..
Les mariages, l’entassement dans les moyens de transports, etc. Que dire des tests et moyens de sensibilisation ? Même chose sinon pire dans les établissements scolaires, les épiceries, les maisons de culte (mosquées et églises), les marchés à l’entrée desquels on ne trouve plus de moyens de prévention.
Il n’y a plus de test et de prise de température à l’entrée ou à la sortie du pays, des établissements publics, des foires, etc. Tout l’équipement installé au début de la pandémie a disparu ou n’est plus opérationnel.
Par rapports aux tests COVID, seuls désormais ceux qui veulent voyager à l’Extérieur du pays (Etudiants, malades ou Hommes d’affaires) ont l’obligation de les réaliser (PCR) payant à l’Institut National de Santé Publique (INSP) où on constate, depuis quelques temps, des files de voitures.
Faute de quoi, ils ne sont pas acceptés dans les pays de destination. Les autres établissements effectuent des tests rapides pour des personnes suspectes ou sur des patients à opérer.
A cause de notre négligence, du laxisme de nos structures socio-sanitaires et de nos Responsables, nous avons créé les conditions du retour de la COVID. Et la question est à savoir d’où sont venus ces nombreux cas visiblement importés ?
Paul N’GUESSAN