100 JOURS DE CHOGUEL A LA PRIMATURE : Quel bilan retenir ?

17 septembre 2021 0 Par Mali Scoop

Nommé Premier ministre, Chef du Gouvernement, le 7 juin 2021, Choguel Kokalla Maiga boucle ses 100 jours à la tête de la Primature malienne ce vendredi 17 septembre 2021. Peut-on, réellement, dire qu’il est responsable si aucun des chapitres sur lesquels il s’est engagé, à la fois lors de la présentation de son Programme d’action gouvernementale que pendant différentes rencontres, n’a strictement été accompli ?

De fait, Choguel n’a eu droit ni à un délai de grâce encore moins à des préjugés favorables. La situation d’immobilisme sur tous les engagements souscrits par les militaires excluait tout état de grâce.
Le réalisme commande soit de réduire de façon drastique la voilure des chantiers transitoires, en renonçant aux ambitions de réformes et à la quasi-totalité des élections à l’exclusion de la seule présidentielle, où c’est théoriquement l’ensemble du peuple qui s’exprime pour conférer la légitimité. Soit de proroger le délai de la Transition pour tenir, en partie seulement, les engagements souscrits face à la communauté internationale et les partenaires d’appui !
Car l’agenda de la Transition paraissait déjà surchargé dès son avènement ! Et il revient au Premier ministre actuel d’assumer la responsabilité de faire des propositions, de préférence avec l’adhésion d’une partie significative de la classe politique. Un rendez-vous raté en diverses occasions, les sensibilités étant quelque peu échaudées par ce que celles-ci considèrent comme «l’absence d’un cadre formel de concertation entre les partis politiques et le Gouvernement autour de la conduite de la transition politique au Mali qui n’est inclusive ni participative».
Choguel devrait donc avoir le dos large ! Militaires irresponsables sur le terrain de la guerre contre l’insécurité et le terrorisme, tout comme opposition politique de fait avec un certain cynisme engagée d’abord à durablement décrédibiliser un opposant, ne cesseront de lui charger la barque des tous les échecs pour tenter d’en tirer les dividendes. Tous ont, d’une façon ou d’une autre, un compte à solder avec lui.

Des points essentiels à retenir dans ledit document présenté devant le CNT figurent, entre autres, l’organisation des assises nationales de la refondation, des réformes politiques et institutionnelles, la sécurité des personnes et des biens et l’organisation des élections générales.

Au-delà de toutes ces actions posées par l’exécutif ces derniers 100 jours, une bonne partie de l’opinion publique reste sceptique. Des divergences de vue opposent les tenants du pouvoir et une partie de la classe politique.

Déjà, la création de l’organe unique de gestion des élections proposée par le Premier ministre divise les acteurs du processus électoral. Aussi bien que le respect du délai de la transition. Le terrain sur lequel il était fortement attendu, avec des actions concrètes à l’appui, c’était, bien entendu, la situation sécuritaire qui prévaut dans le centre du pays. Qu’en est-il du calendrier des élections générales. Sur la question le Premier ministre est très attendu.l

La Rédaction