SUPPOSEE ATTEINTE A LA SURETE DE L’ETAT : A quand la fin de la comédie judiciaire ?

L’affaire ministère public contre Ras Bath, Mahamadou KONE, Vital Robert DIOP, Souleymane KANSAYE, Aguibou Macky TALL, pour « tentative de destabilisation des institutions, association de malfaiteurs, offense à la personne du Chef de l’Etat et complicité de ces faits », n’est pas prêt de connaitre son épilogue. En effet le, mardi 2 mars 2021, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako, a annulé purement et simplement la procédure. En outre, la Cour a annulé les mandats de dépôt du juge d’instruction et a ordonné la mise en liberté immédiate de tous les inculpés. Mais le Procureur en charge du dossier, a préféré fait appel de la décision. C’est reparti pour un autre feuilleton judiciaire.
On croyait l’affaire terminée, mais le Procureur en charge du dossier n’est pas de cet avis. Ce dernier a décidé, contre toute attente, de faire appel à la décision de mise en libéré de la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako.
C’était donc la désillusion pour les milliers de sympathisants de Ras Bath, qui étaient venus se rassembler en masse devant la prison civile de Bamako pour voir leur guide sorti des geôles de cette prison.
La joie aura été de courte durée. Les détenus ne sortiront jamais. En tout cas pas pour le moment. Décision qui commence à agacer les hommes de droit. Comme c’est le cas de
l’ancien ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaila Konaté. « Offensive néfaste » pour contrecarrer les effets d’une décision, ajoute l’avocat dans un tweet. Selon Me Konaté, le pourvoi du procureur « viole la règle » au pénal. Car, « la liberté est le principe », en la matière.
Me Kassoum Tapo, l’un des conseils des accusés de souligner : « Nous allons revoir le procureur général pour discuter avec lui et essayer de le ramener à la raison pour qu’il libère les gens », Comme quoi cette histoire de déstabilisation est devenue une affaire de patate chaude entre la justice et les politiques. Qui vivra verra !
Paul Yapi N’GUESSAN