PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION : Le plus dur commence !

PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION : Le plus dur commence !

16 août 2021 0 Par Mali Scoop

Le Premier ministre malien de la Transition, Choguel Maïga, était devant les membres du Conseil national de transition (CNT), le 30 juillet et le 02 août dernier. Et pour cause. Il y est allé pour présenter aux membres du CNT (Conseil national de transition), le plan d’action du gouvernement au cours d’une session extraordinaire.

Les membres du Conseil national de transition du Mali (CNT) ont donné carte blanche au Premier ministre de transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, pour la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement (PAG) à l’issue du vote organisé lundi dernier. Après une journée de débats, les membres du CNT ont adopté le document par 102 pour, 2 contre et 9 abstentions.

Les débats ont essentiellement porté sur le délai de la transition par rapport à la mise en œuvre des axes du plan d’actions. «Le chronogramme des élections générales a été déjà publié en avril. Ce chronogramme sera maintenu», a assuré Dr Choguel Kokalla Maïga. Le 15 avril dernier, le premier gouvernement de transition dirigé par Moctar Ouane a en effet publié le calendrier électoral fixant la présidentielle couplée aux législatives (le premier tour des deux scrutins) 27 février 2022. Les seconds tours sont prévus respectivement les 13 et 20 mars 2022.

Pour Choguel Maiga l’organe unique est une demande de la classe politique. Il a pour objectif de minimiser les contestations électorales et de réduire le coût des élections», a-t-il souligné.

Le chef du gouvernement, dans son propos, a insisté sur 4 axes. Le premier est le renforcement de la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme et le banditisme. A ce sujet, il s’est engagé à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires» à la disposition des Forces de défense et de sécurité (FDS). Dans la foulée, il a évoqué une relecture de l’accord de paix d’Alger. Cette relecture, il la veut « intelligente et consensuelle » afin d’en favoriser « une appropriation collective ».

Le deuxième axe de son grand oral est en lien avec les réformes politiques et institutionnelles. L’objectif, selon lui, est de rendre les institutions « plus fortes et plus légitimes ». Le troisième axe est l’organisation des élections générales, présidentielle et législatives. Il faut ajouter, et cela vaut son pesant d’or au Mali, que Choguel Maïga a assuré qu’il entend respecter les délais temporels de la Transition, c’est-à-dire la date du février 2022 prochain.

Après les nombreux tourments que le pays a connus depuis son indépendance, l’on peut à cet effet dire que le Premier ministre a posé le bon diagnostic pour guérir le Mali des maux qui l’assaillent depuis toujours. L’on peut citer, entre autres, la corruption endémique et presqu’institutionnelle qui ronge le pays, les élections simulées et la pauvreté généralisée des populations.

De ce point de vue, l’on ne peut jeter la pierre à Choguel Maïga d’avoir présenté, dans son premier grand oral, le Mali dans sa ‘’nudité’’. Mais l’on peut se poser des questions quant à la capacité du gouvernement de la Transition, à conduire à leur terme, les projets annoncés.

D’ailleurs, l’on peut se demander si un gouvernement de transition a pour vocation de résoudre tous les méga-problèmes auxquels un pays est confronté sans courir le risque de tomber dans la démagogie ou encore dans la diversion.
Vivra verra !

Paul Yapi N’GUESSAN