CADRE DE CONCERTATION AVEC LA CEDEAO :Les lignes commencent à bouger!

CADRE DE CONCERTATION AVEC LA CEDEAO :Les lignes commencent à bouger!

23 février 2022 0 Par Mali Scoop

Allons-nous vers un dégel des relations entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? C’est ce que l’on est tenté de croire avec la création, par Bamako, d’un mécanisme de concertation avec l’institution sous-régionale.  Objectif : faciliter les pourparlers entre le Mali, la CEDEAO et l’Union africaine dans la perspective de l’adoption d’«un chronogramme consensuel »  pour la suite de la transition.

 L’information a été donnée par voie de communiqué, le 9 février dernier. Cela dit, le ministre des Affaires étrangères et son homologue de l’Administration territoriale seront les chevilles ouvrières du mécanisme de négociations avec l’institution d’Abuja. Au nombre de leurs interlocuteurs, le Ghana qui est à la tête de la CEDEAO, le Sénégal qui vient de prendre les rênes de l’Union africaine, la Mauritanie, le Nigeria, la Sierra Leone, le Togo et l’Organisation des Nations unies.

   Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il était temps de renouer le fil du dialogue entre Bamako et l’institution sous-régionale, suite aux lourdes sanctions d’isolement diplomatique et économique qui commencent à peser lourdement sur le peuple malien.  Ne dit-on pas que toute guerre finit toujours autour d’une table de négociations ? C’est pourquoi, au regard des profonds désaccords qui ont conduit à la crispation des relations, assortie de l’embargo de la CEDEAO, il y a lieu d’encourager les autorités de Bamako dans cette dynamique de dialogue qui entretient l’espoir d’une sortie du bras de fer qui ne profite finalement à personne. Ni au Mali qui est aujourd’hui au bord de l’asphyxie économique, ni à la CEDEAO dont l’image n’a jamais été aussi écornée par l’impopularité de sanctions jugées aussi inopportunes que disproportionnées, et qui a à cœur de redorer son blason.

 L’espoir est d’autant plus permis que la CEDEAO ne cesse de répéter que c’est à son corps défendant qu’elle a dû alourdir ses sanctions contre le Mali et qu’elle n’attend que la proposition d’un « délai raisonnable » de Bamako, pour revoir sa copie.

Espérons que les autorités sauront dans un laps de temps proposé un bon chronogramme de sortie de crise, car après un mois de sanctions économiques, les effets secondaires commencent à se faire sentir. Mieux vaut pour les autorités de la transition de prendre le devant afin de nous enlever ce lourd fardeau qui commence à peser sur nos têtes.

 

Le Point