Plan d’Actions Gouvernemental : Les défis du temps et de l’argent !

Plan d’Actions Gouvernemental : Les défis du temps et de l’argent !

16 août 2021 0 Par Mali Scoop

Dans le plan d’actions de son Gouvernement qu’il a soumis, le 30 juillet au Conseil National de la Transition pour validation, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a, dans son plan d’action, défini quatre Axes prioritaires pour conduire à bon port la période transitoire en cours. Il s’agit du « Renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national », « des es réformes politiques et institutionnelles », de « L’organisation des élections générales » et de « la Promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité ». Que dire du temps matériel et les moyens de cette politique ?
Le lundi 2 août 2021, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), à l’issue d’échanges marathon, les membres du Conseil National de la Transition (CNT) ont procédé à la validation du Plan d’Actions du Gouvernement, soumis à leur appréciation par le Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. C’est un document tenant lieu de la Politique générale du Gouvernement de la transition résolu à faire repartir le pays sur de nouvelles bases politiques plus solides. La sortie définitive de la crise multidimensionnelle que traverse le pays depuis 2012 dépendra certainement de sa réussite. Il s’agit de mettre en place des leviers pour la Refondation, prendre en charge les aspirations profondes du Peuple malien, au développement socioéconomique et culturel et à la restauration du climat de paix et de souveraineté d’antan.
A cet effet, le Plan d’Actions gouvernemental en question s’articule autour de quatre Axes prioritaires. Il a neuf (09) objectifs assortis d’un chronogramme spécial pour son exécution, avec un coût budgétaire de Deux Mille Cinquante Milliards Soixante Trois Millions de Francs (2 050.063 000.000) CFA. Un fonds à mobiliser à tout prix. Seulement, force est de reconnaitre que le contexte dans lequel se trouve le Mali auprès des traditionnels Bailleurs de fonds ne s’y prête pas
Ensuite, côté délai d’exécution des travaux, le temps couvrant matériellement la période restante de la Transition ne semble pas suffisant. Avec ce projet volumineux et aussi couteux, les huit petits mois restants n’aideront certainement pas Dr Choguel Kokalla Maïga et son staff. Le Premier ministre a-t-il donc les moyens et le temps de sa politique ?
Les actions à mener que ce soit sur la Sécurité, les Réformes politiques et institutionnelles et l’Organisation des élections générales sont toutes prioritaires les unes aussi que les autres… Ils forment ensemble la thérapie des crises cycliques qui ont plongé le Mali dans l’instabilité totale.
Selon le Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, pour rénover non seulement le cadre politique, adapter les textes fondamentaux de la République et doter le pays des institutions fortes, crédibles et légitimes, il faut restaurer la stabilité politique et la paix durable puis s’atteler au Développement durable. Selon lui, pour y parvenir il faut exécuter ces Axes prioritaire de son PAG.
Dans cette perspective, son Gouvernement va s’atteler à l’organisation des Assises Nationales de la Refondation (ANR). « Sans être une assise de plus, ce cadre de dialogue s’appuiera sur les Résolutions et Recommandations des différents fora tenus ces dernières années (Dialogue national Inclusif, Conférence d’Entente Nationale, Etats Généraux de la Décentralisation, Assises des différents secteurs, Commission d’Appui à la Réforme Institutionnelle)», a-t-il précisé..
En outre, le but initial de ce PAG c’est d’offrir également la libre expression d’opinions avec des propositions concrètes de sortie de crise sociopolitique devenue gangreneuse. « L’approche consiste à donner la parole, sans censure, à l’ensemble des citoyens du niveau local au niveau national », a promis le PM avant de rassurer que : « Les recommandations issues de ces assises seront exécutées. Elles seront applicables aussi bien pour la période de Transition que pour les pouvoirs à venir ».Les réformes envisagées qui sont d’ordre politique et institutionnel sont un passage obligé pour la réussite de la transition en cours. Ce, en ce sens qu’à l’instant le Mali est dans l’impasse généralisée.
Dans ce cadre, selon Dr Choguel, il n’y a pas d’autres choix que de mobiliser les Maliens dans l’unité nationale et d’actions concrètes.
A ce titre, les reformes envisagées doivent permettre d’aboutir à une véritable politique nationale de Redressement, de Refondation, d’Union, de Réconciliation nationale et de Renouveau démocratique au service de la Nation. « Nous devons être à hauteur de mission et de responsabilité pour sortir la Patrie de la crise qui affecte son présent et compromet dangereusement son avenir ».
Ces quatre Axes prioritaires sont incontournables pour accomplir le devoir de génération. Lequel auquel invite les Maliens le Chef du Gouvernement de la transition pour le sursaut patriotique et l’émergence du Mali ».
En conclusion, selon le présent document, pour la réussite du processus de rectification dans tous les secteurs vitaux de la Nation, il faudra au Mali une gouvernance de rupture fondée sur le dialogue, la consolidation de la paix et la réconciliation.
Toutefois, il est à se demander si le tandem Assimi-Choguel sera en mesure de mobiliser les financements d’un tel projet à la fois faramineux et coûteux (de plus de 2050 Milliards de nos francs) et si peu de temps. Pas sûr ?
A.D