Mort d’ Hamed Bakayoko : Les langues se délient !

La nouvelle est tombée dans la soirée du mercredi 10 mars : le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko est décédé en Allemagne, suite à un cancer, nous dit-on. L’homme avait été évacué en urgence à Paris, le 18 février dernier, et hospitalisé à l’Hôpital Américain de Paris. Et c’est seulement le 06 mars dernier qu’il a été transféré en Allemagne où il va mourir le mercredi 10 mars.
Une perte immense pour la Côte d’Ivoire qui perd son deuxième Premier ministre, après Amadou Gon Coulibaly décédé en juillet 2020. Cela en l’espace de huit mois seulement. Du coup, les Ivoiriens commencent à s’interroger au sujet du fauteuil de Premier ministre en Côte d’ivoire. Certains parlent même d’un fauteuil maudit. D’autres disent que c’est un fauteuil envoûté.
Les langues se délient!
En effet, si la mort d’Amadou Gon Coulibaly a fait moins de bruit du fait de la proximité de ce dernier avec le président Alassane Dramane Ouattara qui avait d’ailleurs fait de lui son dauphin présidentiel, donc protégé contre vents et marées. Il faut dire que c’est loin d’être le cas pour le Golden Boy (Hamed Bakayoko) comme on le surnommait. En effet, depuis plusieurs semaines maintenant dans les bureaux, salons et autres recoins à Abidjan et un peu partout en Côte d’Ivoire, les langues commencèrent à se délier depuis l’annonce de l’évacuation de ce dernier à Paris pour cause de maladie. Ils se murmurent qu’Hambak (comme on l’appelait aussi) aurait été empoisonné par l’entourage présidentiel, histoire de l’éliminer de la course présidentielle à venir en Côte d’Ivoire. Le nom de Ténè Birama Ouattara – jeune frère du président Ouattara- à qui l’on prête des ambitions présidentielles est cité. Vrai ou faux ! Dans tous les cas, la mort d’Hambak fait grand bruit actuellement en Côte d’Ivoire. De sérieux doutes persistent quant à l’implication du régime en place sur cette ‘’mort prématurée ’’ du Premier ministre ivoirien.
Les populations du Worodougou (région du nord de la Côte d’Ivoire) sont sous le choc et réclament des comptes au président Alassane Ouattara. C’est du moins le constat. En effet, dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, les populations sont sorties massivement à Séguéla (ville où est originaire Hamed Bakayoko) dans la nuit du mercredi 10 mars, après l’annonce de la mort du Golden boy. « Alassane a chaud, Alassane a chaud, Alassane a chaud ! », scandaient-ils à l’unisson. Comme quoi, le président Ouattara a du pain sur la planche.
A.N’Djim